En mai 1942, le général Rommel, commandant l'Afrika Korps, lance son offensive vers Tobrouk. Il décide pour cela d'effectuer une manœuvre de contournement en attaquant le flanc sud du dispositif britannique, peu défendu, et où se trouve 3 700 hommes de la 1ère Brigade Française Libre (BFL) du général Koenig, positionnée autour d'un ancien point d'eau désaffecté du nom de Bir-Hakeim.
Du 27 mai au 1er juin 1942, la brigade subit les attaques de la division blindée italienne "Ariete", à chaque fois repoussées. Le 6 juin 1942, ne pouvant se permettre de laisser une poche ennemie sur ses arrières, Rommel se déplace en personne à Bir-Hakeim avec des renforts, encerclant la position par 35 000 hommes. Comprenant que ses adversaires sont trop bien retranchés, Rommel concentre une artillerie considérable. Jusqu'au 11 juin, la Luftwaffe effectuera quant à elle plus de 1 300 sorties sur Bir-Hakeim sans résultat décisif puisque les nombreux assauts des troupes au sol seront à chaque fois brisés par les assiégés. Alors que Rommel comptait enlever Bir-Hakeim dans la matinée du 27 mai, la position résistera pendant 15 jours, lui faisant perdre un temps précieux.
Le 10 juin 1942, la 1ère BFL, à court d'eau, est obligée de décrocher. Dans la nuit du 10 au 11 juin, les Français libres traversent de vive force les lignes d'encerclement ennemies et rejoignent, pour la majorité, les forces britanniques.
Ainsi, dans ce petit confetti de sable en plein désert où le monde entier a retenu son souffle, les yeux fixés sur cette poignée de Free French, la France a relevé la tête.